Développement Personnel

Détachement et tranquillité d’âme : l’équanimité est-elle la clé du bonheur ?

Venant du latin « aequanimitas » qui signifie « sentiments bienveillants, égalité d’âme, l’équanimité est une disposition affective de détachement et de sérénité à l’égard de toute sensation  ou évocation, agréable ou désagréable ; on plonge alors dans le domaine de la tranquillité de l’âme et du repos de l’esprit.

Dans cet état de détachement découlant en général ou d’une pratique spirituelle ou d’un cheminement de croissance personnelle, prédominent l’acceptation de soi-même et de ses circonstances passées ou actuelles, un lâcher-prise constant, ainsi qu’une base de confiance dans le bien-fondé des événements de la vie, par une intuition grandissante de leur nature réelle.

Ces états de pensées enclenchent un apaisement intime de l’esprit devant toute peur, jalousie etc.

Se poser les bonnes questions pour trouver la paix intérieure.

Le but de la vie est-il d’être joyeux ou de vivre dans un état perpétuel de bonheur, heureux, ravi, exalté ?

Faut-il placer tous nos espoirs de bonheur sur le seul développement extérieur ?  La clé n’est-elle pas plutôt de développer la paix intérieure ? Cette paix intérieure est donc l’équanimité !

Qu’est-ce que l’équanimité ?

L’équanimité est un état d’esprit qui vous permet de relever les défis de la vie avec calme et sérénité, au lieu d’être ballotté comme un navire dans une tempête. L’équanimité survient lorsque vous vous sentez bien dans votre vie, peu importe ce qui se passe. Cette dernière phrase était facile à écrire, mais elle a un impact important : peu importe ce qui se passe. Cela comprendrait-il la perte d’un animal de compagnie bien-aimé ? Oui. Cela comprendrait-il d’apprendre qu’un être cher a reçu un diagnostic de maladie en phase terminale ? Oui. Vous apprenez que vous avez eu un diagnostic similaire ? Oui.

Ces exemples mêmes sont certainement les raisons pour lesquelles on ne peut pas prétendre demeurer toujours dans l’équanimité. Mais il est bon d’y travailler tous les jours parce que, quand on y a goûté, on sait au plus profond que cela participe à la paix intérieure.

La raison pour laquelle le bonheur ne peut pas être trouvé dans des circonstances extérieures est qu’il n’y a aucun moyen de contourner le fait que la vie est un mélange d’expériences agréables et désagréables, de succès et de déceptions, de bons moments et de moments tristes. L’équanimité est un état mental qui vous permet de vivre les expériences désagréables de la vie, les déceptions et les moments tristes avec détachement et tranquillité d’âme plutôt qu’avec aversion. L’aversion prend deux formes : l’indifférence passive comme dans « Qui s’en soucie ? » et la colère, comme dans « Je dois me débarrasser de ce sentiment maintenant ! ».

Mais prenons un exemple : un de vos proches décède… cela va vous frapper fort émotionnellement, vous allez ressentir une douleur physiquement, comme un vide en vous.

Alors, comment trouvez-vous la paix intérieure de l’équanimité lorsque vous êtes au milieu d’une douleur aussi profonde ?

Vous la trouvez en étant entièrement présent pour votre tristesse et votre chagrin ; cela signifie de ne pas repousser la douleur dans l’aversion (c’est-à-dire dans l’indifférence ou la colère), mais plutôt de reconnaître à quel point la perte est douloureuse et de lui faire de la place dans votre cœur.

La qualité mentale de l’équanimité est donc cette volonté d’être présent pour votre expérience telle qu’elle est – même si ce n’est pas celle que vous auriez demandée !

Comment cultiver l’équanimité : la pleine conscience et l’effort.

L’équanimité – cette « clé du bonheur » – requiert à la fois attention et effort pour se développer.

Par pleine conscience il fait entendre : prêter attention à ce qui se passe dans votre esprit (et aussi dans votre corps parce que c’est là que vous ressentez ce qui se passe dans votre esprit !).

Si vous pouvez prendre conscience de la façon dont vous vous accrochez aux « je veux et je ne veux pas » qui sont hors de contrôle, et si vous pouvez alors ressentir les effets néfastes de cette accroche sur votre esprit et le corps, cela seul peut desserrer l’emprise de s’accrocher et vous permettre de commencer à ressentir le calme de l’équanimité.

Ensuite, vous pouvez aller plus loin en faisant un léger effort pour ne plus vous accrocher à ce que vous voulez / ne voulez pas sur lequel vous n’avez aucun contrôle, peu importe ce à quoi ils sont liés.

La paix de l’équanimité vient de l’effort de voir la vie telle qu’elle est – parfois joyeuse, mais souvent douloureuse… et presque toujours imprévisible et hors de notre contrôle. Comprendre que ce sont les conditions mêmes de la vie nous prépare à ces moments difficiles. Cela nous permet de les accepter avec une sérénité calme au lieu de devenir fâchés et amers.

Différence entre équanimité et passivité ou indifférence.

Parfois, l’équanimité est confondue avec la passivité ou l’indifférence, mais ce n’est pas la même chose. L’équanimité appelle à s’engager dans la vie. La passivité et l’indifférence sont des formes d’abandon. L’engagement ouvre votre cœur et votre esprit à votre vie telle qu’elle est, et cela vous permet de prendre des mesures constructives pour améliorer les choses pour vous-même et pour les autres.


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