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Jeûne : mode ou pratique thérapeutique ?

Le jeûne est une pratique ancestrale qui est devenue très à la mode ces dernières années, pas seulement pour ses bénéfices cliniques physiques dans certaines maladies, mais aussi pour ses bénéfices en terme de « nettoyage mental et émotionnel ».

Qu’en pensent les experts ?

Dans l’antiquité déjà, Hippocrate recommandait le jeûne et Socrate le pratiquait régulièrement. Plus récemment, le Dr Isaac Jennings (1788-1874) fut l’un des premiers médecins américains à préconiser le jeûne, dans une approche de la santé basée sur des principes naturels. Par la suite, Herbert M. Shelton (1895-1985), chiropraticien et naturopathe, reconnu comme le père de l’école hygiéniste, a élaboré un protocole basé sur un jeune strict à l’eau, sans exercice physique, pour induire un repos physiologique complet, ce qui permettait selon lui d’aiguiser l’esprit. Le Dr Heinz Fahrner, médecin-chef durant 30 ans de la clinique Buchinger (centre de soins spécialités dans le jeûne), a défini le jeûne comme suit : « Le jeûne thérapeutique est le moyen le plus puissant pour mobiliser les forces auto-guérisseuses de l’être humain aussi bien sur le plan physique que sur le plan émotionnel ».

En France, la pratique du jeûne n’est pas proposée dans le cadre de la pratique médicale. Il existe cependant des associations proposant des stages de jeûne supervisés par des médecins. Dans les revues scientifiques, plusieurs études cliniques montrent les bénéfices du jeûne, y compris chez les patients ayant un cancer (en particulier pour diminuer les effets secondaires des chimiothérapies), ou atteints de maladies inflammatoires, et de fatigue chronique.

Les différents types de jeûnes :

Nous sommes tous différents et nos besoins nutritionnels le sont aussi. C’est la raison pour laquelle le terme « jeûne » englobe plusieurs types de cures et de jeûnes, toujours adaptés à chacun :

jeune complet : seule l’eau est permise et on recommande le repos complet

jeûne partiel : à base de jus de fruits ou de bouillons de légumes, sans apport calorique solide

jeûne séquentiel : ne rien consommer de solide avant midi, et observer environ 15 à 16 heures de jeûne entre le dîner du soir et le déjeuner de midi. Cette méthode serait la « plus conviviale » en pratique et donne des très bons résultats y compris chez les personnes ayant du surpoids, des problèmes de foie, ou une maladie métabolique.

La durée de jeûne peut donc être continue (de 1 à 40 jours) ou intermittente (alterner des périodes de jeûnes avec des périodes de prises alimentaires normales, comme par exemple : dernier repas à 20h puis reprise de l’alimentation à midi le lendemain, jusqu’à 20h). Récemment celui-ci a eu un succès énorme grâce aux études de Dr. Valter Longo, qui montrent que le jeûne provoque la régénération cellulaire.

Quel sont les bienfaits sur la santé  ?

Le jeûne peut être pratiqué par un sujet sain, plutôt à visée préventive, ou par un sujet malade plutôt à visée curative. On constate différents effets selon les jeûneurs, par exemple : disparition de petites douleurs chroniques, articulations plus mobiles, moins d’inflammations, peau plus éclatante, perte de poids, transit régulé, taux de cholestérol et pression sanguine équilibrés. Dans l’ensemble, tous les systèmes de l’organisme sont harmonisés et nettoyés. Quant aux effets psychiques, ils se notent par un sentiment de bien-être durable, l’harmonisation de l’humeur, une vitalité accrue, une meilleure résistance au stress, la clarification de l’esprit et un « rebooste » du corps. Dans un monde de surconsommation mais de recherche de purification, le jeûne revient à la mode.

Qui peut jeûner ?

Le jeûne n’est pas pour tout le monde, il faut toujours adapter le jeûne selon sa situation individuelle et d’adresser à un expert pour évaluer le type et la durée du jeûne.  Le jeûne n’est pas conseillé aux personnes maigres ayant peu de vitalité, aux femmes enceintes ou allaitantes, ni aux personnes souffrant de trouble alimentaire grave sans surveillance médicale. Il est déconseillé de faire jeûner les enfants et les adolescents puisqu’ils sont en phase de construction de leur organisme.

Pour aller plus loin…

Le jeûne fait partie d’un mode de vie sain qu’implique une hygiène de vie (méditation, respiration consciente, sommeil réparateur) et une alimentation équilibrée et de saison. Pour un effet plus profond de nettoyage vous pouvez prendre des compléments à base de plantes drainantes et détoxifiantes – artichaut, pissenlit qui soutiennent foie et reins dans leur travail d’élimination – et aider à la régéneration plus rapide des cellules de votre foie en y associant le desmodium concentré en vitexine. L’association de ces 3 plantes permet une synergie particulièrement efficace tout en restant douce et impactant profondément nos différentes « strates » (selon le concept DynPIH).


Références scientifiques :

  • Wilhelmi de Toledo F., Buchinger A., Burggrabe H., Hölz G., Kuhn C., Lischka E., et al. Fasting therapy – an expert panel update of the 2002 consensus guidelines. Forsch Komplementmed. 2013.
  • Masuda A, Nakayama T, Yanamaha T, Hatsutanmaru K, Tei C. Cognitive behavioral therapy and fasting therapy for a patient with chronic fatigue syndrom. Intern Med 2001.
  • In Young C., Changhan L. and Valter D. Longo. Nutrition and fasting mimicking diets in the prevention and treatment of autoimmune diseases and immunosenescence. Mol Cell Endocrinol. 2017

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