Dimension Santé Psychiques & Émotionnelles

Les neurones de votre peau pensent avant ceux de votre cerveau

C’est une belle découverte Suédoise qui nous fait regarder la peau – de nos doigts par exemple – bien différemment depuis une petite année !

 

Il faut savoir que nous avons en effet le bonheur d’héberger plus de 2.500 récepteurs par centimètre carré rien qu’au niveau de la pulpe de nos doigts. Ces récepteurs (corpuscules de Meissner spécialisés dans le toucher et papilles de Merkel consacrés au toucher léger du bout des doigts) qui sont dits « périphériques » (car non situés dans le cerveau) se situent dans le derme et à sa frontière avec l’épiderme ; ils captent les messages et contrairement à ce que l’on avait toujours pensé, ils ne se contentent pas de transférer une information « peu précise » au cerveau.

 

« L’intelligence » au bout des doigts

 

Les neurones de ces sites récepteurs reçoivent des informations des zones sensibles de la peau et fournissent des informations complexes sur par exemple la forme de l’objet touché, en effectuant donc des calculs !

En fait, il se trouve qu’il y a plus de 800.000 récepteurs dans la peau selon les chercheurs du CNRS, majoritairement des récepteurs au toucher.

 

Cellule de peau et neurone = même information génétique.

 

Tellement de « point en commun » que des chercheurs ont même pu transformer des cellules de peau en neurones en y insérant un seul gène qui a modifié la lecture du génome !

Une cellule de peau et un neurone ont donc la même information génétique, mais elle n’est pas lue de la même façon. On sait aujourd’hui agir sur cette lecture : l’Université de Californie de San Francisco à réussi à obtenir des réseaux de neurones à partir de cellules de peau (des fibroblastes) de souris et d’humains. Les cellules souches neurales obtenues en culture seront sans doute précieuses dans la lutte contre les maladies neurodégénératives telles celles d’Alzheimer et de Parkinson, car elles permettront de tester les médicaments élaborés mais les fibroblastes ainsi reprogrammés sont littéralement… des cellules génétiquement modifiées !

Les informations élaborées captées par ces récepteurs intelligents doivent bien sûr ensuite obligatoirement être transmises au cerveau afin que l’on puisse être conscient de la forme de l’objet touché.

 

Indispensables intermédiaires

 

Pour ce faire les cellules du système nerveux doivent disposer de certains nutriments essentiels à la formation des neurotransmetteurs, à la conduction de l’information le « long » des nerfs. Aussi l’apport quotidien de phospholipides (véritables briques des membranes des cellules du système nerveux, lire article sur les phospholipides ici) et surtout l’apport de phosphatidylcholine de qualité, d’oméga 3 et de vitamines B, est crucial pour que les données arrivent à bon port et puissent être gérées par le cerveau.

 

Le toucher et son impact

 

Les bébés peuvent mourir s’ils ne sont pas touchés, les jeunes enfants devenir autistes…

Ce qui est possible pour des bébés l’est aussi pour des adultes. Des patients sous surveillance continuelle à cause de battements de cœur irréguliers ont connu ponctuellement une régulation significative du rythme cardiaque simplement parce qu’ils avaient été touchés lorsqu’on prenait leur pouls.

 

L’analyse fine fournie par le toucher est indispensable à la survie, et être touché est un besoin essentiel et existentiel pour le bien être, la santé, la vie : ne nous privons pas de solliciter ce sens « essentiel » !

 


>> En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Santé Originelle ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer votre état de santé.

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