C-Virus, vitamine D & chercheurs Irlandais

Récemment, 2 chercheurs irlandais – Daniel McCartney et Declan Byrne – ont publié une étude dans le Irish Medical Journal qui s’appuie sur les résultats d’une autre étude d’envergure (menée en septembre 2019 après de 21.000 personnes), montrant qu’un manque de vitamine D augmente de 64% le risque de contracter une infection respiratoire sévère.

Selon les chercheurs, la vitamine D devrait logiquement fonctionner aussi bien contre les coronavirus que contre la grippe, le rhume et d’autres virus des voies respiratoires supérieures pour lesquels la vitamine D a démontré des résultats spectaculaires.

Les chercheurs recommandent la supplémentation immédiate en vitamine D de tous les patients hospitalisés, des résidents des unités de soins de longue durée et des personnes âgées (…) mais également des personnels de santé : « tous devant prendre chaque jour au moins 50 microgrammes de vitamine D (2000 UI) afin « d’aider à limiter la contamination et aplatir la courbe du Covid-19 en complément des mesures de confinement et de distanciation sociale » .

Ces recommandations sont confirmées par le Professeur Michael Holick, expert mondial dans le domaine de la vitamine D.La vitamine D s’avèrerait en effet efficace pour « supprimer la protéine CD26, un récepteur situé à la surface des cellules qui est considéré comme facilitant l’entrée du virus Covid-19 dans la cellule hôte. Les virus respiratoires pénètrent dans votre corps par des points d’entrée situés dans les muqueuses donc via le nez, la bouche, les paupières, les poumons, la trachée (trachée), l’estomac et les voies urinaires … Cette vitamine essentielle devrait donc se comporter de la même manière contre le coronavirus.

Le taux de vitamine D devrait être supérieur à 40 ng/ml. afin de contribuer à diviser par 2 le risque d’infections respiratoires causées par des virus

C’est ce qu’a montré en 2017 une grande étude publiée par le British Medical Journal – après avoir analysé des résultats portant sur 11321 personnes provenant de 14 pays différents.
Des recherches ont également montré que la vitamine D améliorerait l’immunité contre les virus en renforçant vos muqueuses : fournissant ainsi une barrière plus forte aux virus en augmentant les composés antimicrobiens qui s’y trouvent.
Normalement, votre peau synthétise la vitamine D à partir des rayons du soleil. C’est hélas pratiquement impossible si vous vivez dans l’hémisphère Nord ; sans compter que pour cette synthèse, foie et reins doivent être en état …
Cela explique qu’au moins 9 Français sur 10 manquent de vitamine D selon les chercheurs John Cannell et Bruce Hollis. D’autant que pendant l’hiver le soleil se fait plus rare, votre taux de vitamine D baisse progressivement jusqu’à atteindre son niveau le plus bas ; de nombreux chercheurs pensent que c’est l’une des raisons qui expliquerait pourquoi les pays de l’hémisphère nord serait beaucoup plus touchés par le coronavirus que les pays du sud.

Encore plus importante à partir de 50 ans.
À partir de 50 ans, votre risque de déficit augmente encore car votre peau devient plus fine et synthétise 4 fois moins de vitamine D que lorsque vous étiez plus jeune. Lorsque les niveaux de vitamine D chutent, les scientifiques observent que l’immunité contre les virus s’affaiblit dangereusement.
La vitamine D est vitale à tous les niveaux .
En plus d’augmenter votre immunité, un bon taux de vitamine D renforce tout votre organisme. La vitamine D influence en effet 229 gènes du génome humain, ce qui expliquerait qu’une carence affaiblit toutes les parties de notre corps et nous rend plus vulnérable aux maladies ; cette baisse du niveau de vitamine D pendant l’hiver est donc également liée à l’augmentation de la fatigue, des risques cardiovasculaires mais aussi du risque de dépression, c’est le fameux « blues de l’hiver ». Lorsqu’il est chronique, le manque de vitamine D augmente même les risques de nombreuses maladies graves : cancer, d’arthrose, d’ostéoporose, d’Alzheimer, d’hypertension et beaucoup d’autres encore. Pour augmenter vos réserves, la meilleure option est de prendre chaque jour une dose de vitamine D en complément de votre alimentation. Mais attention, pour bénéficier au maximum des effets d’une supplémentation en vitamine D, vous devez respecter certains paramètres.
En toute (bio) logique, évitez les méga-doses de vitamine D ! Malheureusement, votre corps n’est pas un réservoir qu’il suffit de remplir lorsqu’il est vide. Il n’est pas fait pour assimiler cette méga-dose. En 2015, une étude de référence a montré que ce genre de supplémentation est inefficace.
Soyez de plus vigilants quant aux excipients douteux qui accompagnent la vitamine, comme le butylhydroxytoluène (E321), dioxyde de titane ou d’autres ayant pourtant l’air moins suspect (carbonate de calcium – nano non identifié dans 99% des cas, stéarate de Magnésium aux acides gras douteux, talc apportant de l’aluminium, fibres de riz pouvant être contaminées à l’arsenic, cellulose micro-cristalline classée « cancérigène potentiel » tant la cellulose est traitée aux solvants pétrochimiques…).
Prenez plutôt chaque jour une dose physiologique de vitamine D accompagnée de ses cofacteurs pour une absorption et une fixation calcique optimales (vitamine K2, magnésium enzymatique, phospholipides : la vitamine D3 étant liposoluble,). C’est plus naturel et plus efficace.
De quel dosage avez-vous besoin ?
Il y a de nombreux débats sur le dosage nécessaire pour une bonne supplémentation en vitamine D mais de nombreux experts recommandent une supplémentation d’au moins 2000 UI par jour (soit 25 UI; 2 fois par jour).
Sa « nature »
La majorité des vitamines D3 que l’on trouve dans le commerce et qui sont issues de la laine de mouton (lanoline) implique l’utilisation de solvants chimiques pour son extraction ; d’autres ont fait le choix d’une vitamine D3 végétale de lichen entrainant hélas toujours des excès du fait de l’engouement et de l’effet de mode : les forêts boréales sont pillées de leur « mousse », affamant rongeurs et caribous … Enfin il existe une vitamine D3 de sarrasin bio germé vitalisé labelisée vegan et à l’efficacité validée par de nombreux consommateurs – même les plus chroniquement carencés voyant alors leur taux sanguin de vitamine D3 augmenter idéalement.

Il est plus que temps de se vitaminer !

Références scientifiques :

Optimisation of Vitamin D Status for Enhanced Immuno-protection Against Covid-19. Irish medical journal 113(4):58 · April 2020 with 59 Reads Daniel MA McCartney, D.G. Byrne
Vitamin D supplementation to prevent acute respiratory tract infections: systematic review and meta-analysis of individual participant data. BMJ 2017; 356 Published 15 February 2017
Vitamin D and mucosal immune function Jun Sun Department of Medicine, University of Rochester, Rochester, New York, USA
Canell JJ, Hollis B : Use of vitamin D in clinical practice. Alt Med Rev 2008, 13(1): 7-20.
Lorena Alvarez-Rodriguez, Marcos Lopez-Hoyos, Maite Garcia-Unzueta, Jose Antonio Amado, Pedro Muñoz Cacho, and Victor Manuel Martinez-Taboada. Age and low levels of circulating vitamin D are associated with impaired innate immune function. J Leukoc Biol May 2012 91:829-838; doi:10.1189/jlb.1011523
A ChIP-seq-defined genome-wide map of vitamin D receptor binding: Associations with disease and evolution. Ramagopalan SV, Heger A, Berlanga AJ, Maugeri NJ, Lincoln MR, Burrell A, Handunnetthi L, Handel AE, Disanto G, Orton S, Watson CT, Morahan JM, Giovannoni G, Ponting CP, Ebers GC, Knight JCGenome Research, 2010
The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism,Vitamin D3 Is More Potent Than Vitamin D2 in Humans, Robert P. Heaney, Robert R. Recker, James Grote, Ronald L. Horst, and Laura A. G. Armas
PLoS One. 2015 Jan 20;10(1):e0115850. doi: 10.1371/journal.pone.0115850. eCollection 2015. A meta-analysis of high dose, intermittent vitamin D supplementation among older adults. Zheng YT1, Cui QQ1, Hong YM1, Yao WG1.
Hathckock J.N. et al., Risk assessment for Vitamin D, Am. J. Clin. Nutr., 2007 Jan, 85(1): 6-18

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