Dimension Santé Physiologiques

Pollution et vieillissement accéléré : la protection antioxydante

La pollution a des impacts prouvés sur la santé. Mais comment agit-elle ?

 

Le terme de pollution réunit de nombreuses formes de polluants. L’une de leurs voies d’action commune est de générer des radicaux libres capables d’altérer les molécules biologiques et qui sont responsables d’une augmentation du niveau d’inflammation de l’organisme et de son vieillissement accéléré.

La fonction naturelle des antioxydants est d’inactiver ces radicaux libres et de protéger les cellules contre leurs attaques. Ils deviennent ainsi des auxiliaires efficaces pour lutter contre les effets de la pollution.

 

Protoxyde d’azote, gaz carbonique, microparticules, amiante, métaux lourds… il est bien difficile de lister tous les composants de ce que nous appelons la « pollution ». Leur caractéristique commune est toutefois d’être des agents agressifs pour l’organisme qui représentent un danger non seulement pour notre environnement mais aussi pour notre santé.

Les premiers organes exposés sont ceux dont la fonction est de nous protéger des agressions du milieu extérieur : la peau, les poumons mais aussi le foie qui est un véritable filtre avant l’arrivée des nutriments dans le sang. Les attaques répétées qu’ils subissent se traduisent pas un vieillissement accéléré et à long terme par l’installation d’un état inflammatoire permanent qui peut devenir une véritable maladie.

 

Au-delà de modes d’action qui peuvent être spécifiques à certains polluants, l’un des plus répandus est la production de radicaux libres. L’oxygène nous est indispensable pour vivre, mais il peut aussi se transformer en une molécule très agressive capable d’oxyder pratiquement tout.

Les polluants ont précisément cette capacité à produire ces radicaux libres oxygénés d’autant plus difficiles à combattre qu’ils sont produits à l’intérieur des cellules. Très instables, ils réagissent instantanément sur le site même de leur production. Une théorie scientifique a même défini le vieillissement comme le résultat des attaques des radicaux libres tout au long de la vie.

 

Rien ne leur échappe : acides gras, protéines et jusqu’à l’ADN.

 

Les acides gras polyinsaturés indispensables au bon fonctionnement des membranes de nos cellules constituent leur cible la plus commue.

Les protéines, parmi lesquelles se trouvent les enzymes sans lesquelles les réactions biologiques ne peuvent se faire, mais aussi les récepteurs des hormones et des neurotransmetteurs, sont aussi des cibles pour ces réactions d’oxydation qui les rendent non fonctionnelles.

L’ADN lui-même, où est inscrit le code génétique de nos cellules et dont dépend la capacité de l’organisme à se renouveler, peut être modifié par les attaques des radicaux libres.

 

En biologie, tout n’est jamais totalement noir ou totalement blanc.

 

La réactivité et la toxicité des radicaux libres est mise à profit par nos propres globules blancs pour nous protéger contre les invasions microbiennes. Ils sont alors produits de façon maîtrisée pour éliminer les bactéries ou cellules reconnues comme étrangères. Si l’organisme perd le contrôle de cette production, c’est un moyen de défense indispensable qui se retourne contre lui. Et les polluants sont un des moyens de provoquer cette hyper-réactivité et cette perte de contrôle.

 

L’exposition aux radicaux libres a accompagné le développement de la vie, et tous les organismes vivants ont développé des moyens de protection contre l’oxydation.

 

Le monde végétal est une source particulièrement riche de principes actifs antioxydants variés qui ont la capacité d’inactiver les radicaux libres et d’empêcher la propagation de leurs dégâts.

Les cellules vivantes possèdent des défenses qui font intervenir des enzymes, des minéraux ou bien encore des vitamines.

La vitamine E est un des antioxydants biologiques les plus souvent cités. Sa capacité à se dissoudre dans les matières grasses, tout comme les OPC, lui permet de s’insérer dans les membranes des cellules et d’y protéger les acides gras polyinsaturés. Les tocophérols des huiles végétales jouent le même rôle vis-à-vis des corps gras alimentaires.

La vitamine C elle-même est reconnue comme ayant un pouvoir antioxydant, d’une part en réagissant avec l’oxygène pour le transformer en eau, et d’autre part en permettant le recyclage de la vitamine E, lui redonnant ainsi son pouvoir protecteur.

 

Le monde végétal peut apporter une aide précieuse à cette lutte contre l’oxydation par la voie de l’alimentation.

 

Bien choisir nos aliments courants qui se sont largement détériorées du fait de la moindre qualité des sols ; la faute également aux modes de distribution, modes de cuisson…

 

En dehors des vitamines E et C déjà citées, les végétaux ont développé des molécules comme les caroténoïdes (béta)carotène, astaxanthine) qui viennent renforcer la protection des molécules lipidiques.

Certaines plantes accumulent du sélénium, un minéral qui constitue le site actif de la glutathion peroxydase, une enzyme incontournable du système de défense contre les radicaux libres.

 

Les polyphénols représentent les antioxydants d’origine végétale les plus répandus et les plus diversifiés. Les polyphénols du raisin ont été les premiers à être mis en avant ; puis ont été identifiés de nombreux antioxydants issus du melon, du romarin, de l’argousier, du chardon-Marie, du thé, de l’olive… la liste est trop longue pour pouvoir être exhaustive.

 

Au-delà de la diversité des molécules, c’est aussi la multiplicité de leurs applications qui doit être considérée. En fonction de leur localisation préférentielle dans l’organisme, de leur biodisponibilité et des modifications qu’elles subissent lors de leur absorption, les antioxydants végétaux vont exercer des effets bénéfiques sur le foie, sur les reins, le cerveau ou la rétine. Et une bonne partie de ces effets sont directement liés à leur pouvoir antioxydant.

 

Le monde végétal apporte donc une aide précieuse à cette lutte contre l’oxydation par voie de l’alimentation.

 

Bien choisir nos aliments est important, mais même en choisissant d’être pro régime Méditerranée, la quantité et la qualité des antioxydants des aliments réputés « sains » se sont largement détériorés du fait de la qualité des sols, du fait des modes de distribution, modes de cuisson… il est donc judicieux de compléter son alimentation en antioxydants mais en veillant à rester sur des apports de nutriments authentiques et en doses physiologiques pour ne pas déséquilibrer le système immunitaire qui a donc besoin de pouvoir « oxyder » les intrus (bactéries, virus, cellules mutées…).

 

Chaque famille végétale possède ses polyphénols qui développent tous des propriétés antioxydantes qui, bien que de mieux en mieux connues, réservent encore de très vastes possibilités d’exploration.

 


Références scientifiques :

 


>> En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Originelle ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer votre état de santé.

Vous pourriez également aimer...