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La qualité des gélules des compléments alimentaires

Bon nombre de gélules végétales n’étant pas en pullulane végétal…

Bon nombre d’ingrédients de gélules végétales n’étant pas naturels…

Il ne faut pas confondre

• « végétal » ou « d’origine naturelle » avec pur, cela n’est pas automatiquement vrai !

• ou encore « poudres naturelles » associées lors de la mise en gélule à des vitamines de synthèse avec naturalité.

Il faut savoir que le poids de l’enveloppe des gélules et des capsules des compléments alimentaires peut représenter jusqu’à 26% du poids total du produit fini. La qualité de cette enveloppe est donc à interroger.

Petit rappel : On appelle « capsules » les enveloppes qui peuvent contenir des matières « huileuses liquides » et « gélules » celles qui ne peuvent contenir que des matières « poudres ».

Que trouve-t-on sur le  » marché » actuellement ?

  • Des capsules (et parfois des gélules) en gélatine d’origine animale : la gélatine est une substance présente dans les tissus animaux (cartilage, os, peau). Ainsi, les enveloppes en gélatine animale peuvent être d’origine bovine, porcine ou marine donc labellisées bio ! La gélatine de poisson – bio- est le plus couramment trouvée.

Les problèmes sont éthiques (si l’on est végétarien ou végétalien… et depuis l’apparition de la maladie de la « vache folle » la présence de gélatine animale, dans les gélules « classiques » suscite beaucoup d’interrogations chez les consommateurs…) et écologiques (la surpêche est un vrai désastre pour l’écosystème marin, et les arguments « écofriendly », « zone ou espèce préservée », « valorisation des sous produits de la pêche » sont purement commerciaux ! Qui peut encore croire à une pêche respectueuse qui fournirait l’industrie des gélules en peau de poisson … ).

  • Des gélules appelées « végétales » :

Contrairement à ce que son appellation laisse entendre, une « enveloppe d’origine végétale » peut au final ne pas être un produit si naturel que cela a partir du moment où il s’agit de « végétal » issu de la cellulose (de pin, riz) transformée lors de réactions chimiques faisant donc  intervenir des solvants  » trés  » chimiques.  Cette enveloppe est  connue sous le nom d’HPMC pour HydroxyPropylMethylCellulose (ou HP méthyl cellulose, hypromellose, hydroxypropylméthyl-cellulose ou encore E464).

Cette substance problématique « HPMC » est utilisée dans 99,99% des gélules dites « végétales » que l’on trouve sur le marché.

Le processus de fabrication des enveloppes en HPMC est trop discrètement dénoncé car il pourrait en effet poser problème : le recours aux solvants chimiques de ce type est il anodin pour l’organisme ? pour l’environnement ? et la matière première (aussi naturelle qu’elle puisse être à la base) n’a-t-elle pas été altéré par les solvants ?

En absorbant ces enveloppes en HPMC, le corps est confronté à une substance de synthèse de plus (résidus de solvants chimiques présents dans ce type de gélule végétale) et leur prise de façon récurrente se rajoute aux agressions quotidiennes et répétées que subit l’organisme ayant déjà à gérer des multiples produits chimiques et de synthèse…

L’hydroxypropyl méthylcellulose (HPMC) étant officiellement un polymère semi-synthétique préparé par estérification de la cellulose (l’HPMC ne gélifiant par à basse température, il est nécessaire de recourir à des additifs capables de promouvoir le gélification), les conséquences sur l’organisme et sur l’environnement sont donc hasardeuses.

Des réactions allergiques ont déjà été constatées (problèmes de peau) et des troubles digestifs (nausées persistantes) car l’HPMC est moins digeste que la gélatine. L’HPMC présente également un plus grand risque d’adhésion œsophagienne … et il est fréquent que ces gélules « plastifiées » ne s’ouvrent même pas dans le tube digestif et ne libèrent donc pas leurs « actifs »…

« Le ministère de la Santé et la pharmaco-vigilance rappellent aux industriels et aux particuliers quelles sont les mesures de prudence à respecter en ce qui concerne l’utilisation des gélules végétales, surtout en usage prolongé : une certaine toxicité pour les reins (néphrotoxicité), plusieurs cas d’hématuries (sang dans les urines), de pyonéphroses (suppuration des cavités excrétrices et du parenchyme rénal) ont été rapportés dans la presse médicale. Les coupables seraient donc bien les solvants chimiques résiduels. » (article de Jean-Pierre Perraud, paru dans le magazine Votre Santé de Janvier 2003, n°40).

Cette enveloppe n’est ainsi pas certifiable Bio, mais le règlement européen l’autorise dans les produits biologiques,  en l’excluant  tout simplement du pourcentage d’ingrédients bio dans le produit comme c’est fait pour d’autre additifs suspects (cellulose microcristaline, stéarate de magnésium, sorbate de potassium, carbonate de calcium puisque nanomateriel en pratique … )

Ne vous leurrez pas non plus sur les gélules à la chlorophylle… chlorophylle sous forme de pigment qui est juste rajoutée soit à la gélatine animale soit à l’HPMC…

Attention également au dioxyde de titane puisque on en trouve encore  dans les produits qui se vendent !

En effet, bien qu’il soit abondamment utilisé dans l’alimentation, les cosmétiques et la pharmaceutiques, l’innocuité du dioxyde de titane est de plus en plus controversée. De plus, le dioxyde de titane peut être fabriqué sous forme de nanoparticules, ce qui complique d’avantage son traitement par l’organisme, avec risques d’accumulation. Il est classé comme « peut-être cancérigène pour l’homme » (groupe 2B) au Centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC), et des effets génotoxiques ont été montrés (par exemple sur www.additifs-alimentaires.net E171) pour la forme micro comme nano particules. (substance « à l’étude » en France : classée 2B ; mais classée 2A (cancérigène) au Canada – voir ici pour plus d’informations sur le Dioxyde de titane).

Quelle alternative ?

Il existe une alternative 100% végétale et naturelle pour les gélules, certes plus couteuse et fragile à produire (donc s’en ressent vraiment sur le cout final du produit) mais garantie vegan et sans HPMC ni dioxyde de titane : les gélules végétales en pullulan (ou pullulane).

A la différence des gélules végétales « classiques » en HPMC, les gélules en pullulane végétales naturelles ne sont pas fabriquées par une modification chimique, mais par une fermentation naturelle d’extraits de plantes.

Selon leur fiche technique, elles sont produites à partir de matières végétariennes (poly-maltotriose, amidon, gomme de guar, extrait d’algue, acide acétique (vinaigre)) et d’eau purifiée.

La matière première de la gélule de pullulane est donc un polysaccharide naturel produit par fermentation à partir d’un amidon de qualité alimentaire en utilisant une souche d’Aureobasidium pullulans :

  • sans transformation ni modification chimique
  • issu d’un procédé de fermentation naturel, sans OGM et non pathogène, utilisant des extraits de plantes
  • déjà bien connu et utilisé par l’industrie Pharmaceutique et Agroalimentaire

Le pullulane/pullulan a été déclaré par les Autorités Européennes compétentes comme une matière première non nocive, non allergène, ce qui fait de lui une gélule sans risque pour la santé.

Vu la demande croissante du grand public pour les gélules en pullulane, beaucoup de gammes abandonnent l’HPMC pour passer au pullulane et redoublent de communication sur le naturel !!!

Hélas ce n’est pas pour autant que les vitamines et minéraux placés à l’intérieur de l’enveloppe en pullulane sont eux vraiment naturels !!!    Il faut alors bien décrypter la liste des ingrédients sur l’étiquette afin de voir si l’origine naturel des vitamines est bien précisé : ‘vitamines X issue de tel aliment … de tel ingrédient naturel ; sinon, la vitamine n’est pas issue d’un ingrédient naturel … elle est donc basiquement de synthèse pétrochimique malgré le leurre mis en place. (technique marketing du greenwashing …).

Le complément alimentaire est bien loin d’être automatiquement synonyme de naturel ! Soyez vigilants.

>> En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Santé Originelle ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer votre état de santé.

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